Pascal THOMAS
L'oiseau débarque à la Réunion - Episode 2
Daffy 2 s’ennuie de nous et réciproquement.
Aujourd’hui, Sully nous invite à poursuivre notre participation à la décoration de la cellule de notre clair objet de désir. Ce matin, un premier jet où il est question de déballer et répertorier les pièces avec soin.
Aucun pépin à déplorer dans l’emballage bulle, qui, de temps à autre provoque, par le biais d’un pied malintentionné, une malencontreuse détonation, faisant sursauter Joëlle et Odette, les deux hôtesses à l’œuvre pour faire reluire nos sièges en cuir véritable.

Le temps de mettre un peu d’ordre dans le hangar, et notre brigade se prépare à l’opération du jour : Une greffe des deux ailes.
«C'est quand vous voulez» s'impatiente Docteur Jean, prêt à en coudre.

Daffy est un tantinet blagueur, il nous regarde faire notre danse des canards pour positionner ses GLLOQ, en file indienne les mains en l’air.
Même Fred, surbooké s’est arraché du boulot pour supporter nos ailes.

Stop, on ne bouge plus, Frank immortalise l’instant pour le réglage au millimètre ; Sully embroche, visse, suture.

En fin de matinée, le résultat est là, notre albatros a déployé la gauche.

Repas à l’Entre-deux pour couper notre effort en deux.

Après le café, retour au bloc pour la droite.
Porter une aile est tout un art (surtout après manger), c’est comme le secourisme, et comme l’armée, comme chez les pompiers: en colonne couvrez, à mon commandement soulevez, tournez etc..etc...

Les bras chauffent, et pour le portage, j’en soupçonne certains de faire semblant (pas de photo compromettante).
En bout d’aile, pour l'ajustement articulaire, le président Pierre a visuel sur nous de dos, il a trouvé un exercice de renforcement des muscles cervicaux, c’est sa tête qui soutient le saumon, tel un porteur d'eau statufié (Photo non disponible car interdite aux âmes sensibles).
La manip touche à sa fin.

L’anesthésie a fonctionné, Daffy n’a pas pleuré, c’est grâce à François, qui n’arrête pas de raconter des histoires à dormir debout comme à Pascal, tel Messmer au petit stade de l'Est.
Quand même, on se marre bien.

On a fini par y arriver :

Il est beau hein ?
